Produits phytosanitaires Neuf villes vertes sur dix sans phyto avant 2017

La dernière mouture de l'Observatoire des villes vertes, présenté chaque année par l'Unep, qui rassemble les entreprises du paysage et Hortis, les gestionnaires d'espaces nature en ville, a été rendue publique à la fin du mois de septembre. Elle porte essentiellement sur les problèmes de santé publique, sur lesquels nous reviendrons, et comprend un volet complet sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques dont voici les grandes lignes.

En dépit des difficultés techniques

Parmi les villes de l'Observatoire (*), neuf sur dix avaient anticipé le passage au « zéro phyto ». Cependant, sept villes sur dix affirment avoir rencontré des difficultés pour mettre en place des techniques d'entretien alternatives. La même proportion note que la population n'est pas favorable aux changements d'aspects de leurs espaces verts induits par cette transition. Et surtout, une ville sur deux affirme avoir dû faire face à des contraintes économiques.Toutefois, l'Observatoire des villes vertes montre que les communes sont, dans l'ensemble, allées plus loin que ce à quoi la loi les engageait. Ainsi, la moitié incite les habitants à réduire l'usage des produits phytosanitaires, une sur trois fait de même avec les entreprises, quatre sur dix sont passées au « zéro phyto » dans les cimetières (mais seule une sur dix a franchi le cap pour l'entretien des terrains de sport) et une ville sur dix impose aux gestionnaires d'établissements recevant du public un cahier des charges « zéro phyto ».

Pascal Fayolle

(*) Amiens (80), Angers (49), Besançon (25), Bourges (18), Brest (29), Caen (14), Créteil (94), Limoges (87), Lyon (69), Marseille (13), Metz (57), Nancy (54), Nantes (44), Nice (06), Nîmes (30), Orléans (45), Paris (75), Poitiers (86), Reims (51), Strasbourg (67), Tourcoing (59), Villeurbanne (69). En savoir plus : www.observatoirevillesvertes.fr